Faut-il être dans un bon état d’esprit pour subir une chirurgie plastique ?

Qui devrait être autorisé à subir une chirurgie esthétique ? Et qui devrait être renvoyé sans traitement ; toujours désespéré et confus après passer toute une vie à rêver d’un nouveau corps et un nouvel ego ?

La semaine dernière, le Conseil conjoint des praticiens de la cosmétique a décidé que ses cliniques introduiraient de nouvelles pratiques conçues pour protéger les personnes psychologiquement vulnérables. Des directives et une formation seront données au personnel pour l’aider à identifier les patients potentiels à la recherche de traitements pour cause de maladie mentale.

L’introduction de ces mesures, qui sont d’ailleurs volontaires, sans obligation du prestataire semble être un pansement collant sur une grande plaie qui, bien que mieux que rien, ne fait que rappeler à quel point le problème est vraiment ingérable.

Il met également en évidence des diagnostics médicaux de santé mentale qui sont en réalité parfois si poreux et si convergents avec les aléas de la condition humaine contemporaine qu’ils n’ont pas beaucoup de valeur.

Parallèle avec l’ordre d’anxiété

Officiellement, Si un patient a un trouble d’anxiété répondant aux médicaments et nécessite des soins médicaux. Mais il recule lorsque la personne est relativement à l’aise financièrement et s’aggrave considérablement lorsqu’elle est par exemple en retard avec son loyer. Alors est-ce une maladie ? Ou une expression de ce qu’est la vie dans une société capitaliste sans grand capital personnel ?

La dysmorphie corporelle est un trouble de la santé mentale, un problème qu’on ne cherche pas à miner, ni à réfuter, ni à prouver, ni son existence, ni sa gravité. Mais ses caractéristiques s’alignent sur la façon dont, malheureusement, beaucoup de femmes, perçoivent leur propre corps.

Bien entendu, la souffrance est variable et sa capacité à perturber la vie quotidienne est ce qui apportera probablement un diagnostic.

Toutefois, selon le NHS (National Health Service) qui est le système de la santé publique du Royaume-Uni, les symptômes incluent «de passer beaucoup de temps à s’inquiéter des défauts de leur apparence » et une fixation sur « des défauts qui sont souvent imperceptibles pour les autres ». Essayons-nous de prétendre que ces expériences ne sont pas communes et qu’elles ne seront pas communes à la plupart des gens qui recherchent des interventions esthétiques ?

De plus, les directives ne précisent pas clairement qui devrait être dirigé hors des chirurgies esthétiques et vers l’aide d’un professionnel. Les personnes transgenres, par exemple, souffrent souvent de dysmorphie. Sommes-nous en train de suggérer qu’on leur montre à tous la porte du but d’accéder aux traitements ?

On ne s’oppose pas à ces mesures, mais il faut tenir compte du contexte dans lequel elles apparaissent et des personnes qui les administreront.

Considérez que la défense commune donnée à ceux qui s’opposent à une industrie de la chirurgie esthétique commercialisée et de masse pour des raisons idéologiques est la suivante : « Peu importe ce que vous ou moi-même en pensons, si cela permet à la personne de se sentir mieux. »

Si tel est le cas, il n’a alors aucun sens de laisser les responsables du marché, ceux qui en profitent, décider qui est trop dysmorphique pour opter pour un sentiment de bien-être supérieur. Après tout, une personne dysmorphique est souvent plus convaincue que le fait de changer d’apparence lui apportera un soulagement, avec précision, dans certains cas.